Delvaux, Paul

L’artiste belge Paul Delvaux, connu pour son univers onirique si particulier, a étudié le dessin et la peinture décorative à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Selon ses influences du moment, ses premiers tableaux sont tour à tour post-impressionnistes, expressionnistes, et, selon certains, surréalistes. On lui prêtera une appartenance à ce dernier mouvement toute sa vie, mais s’il s’en est beaucoup inspiré, il n’a jamais adhéré au surréalisme. À la fin des années 20, il se cherche toujours, et il détruira finalement près de cinquante tableaux de cette époque. Mais il se trouve enfin au début des années 30, et dans ses œuvres commencent à apparaître les motifs qui le rendront célèbre.
 

Car les tableaux de Paul Delvaux se reconnaît au premier coup d’œil. Qu’on y voit une femme, un train et une gare, des temples, des squelettes ou des savants (ses sujets de prédilection), ses créations oniriques et paisibles aux décors de la Renaissance dégagent toutes une atmosphère poétique. Les scènes présentées, théâtralisées, sont des histoires à elles seules, uniques en leur genre. Cet aspect théâtralisé se retrouve par ailleurs dans ses gravures, où l’absence de couleurs n’entame pas la dimension poétique, mais la renforce même. Un catalogue raisonné des œuvres gravées de Delvaux a été publié par André Sauret en 1976, mais il ne couvre que la période de 1966 à 1976.. 

 

Dès le début des années 30, la renommée de Paul Delvaux gagne en importance, et n’a depuis pas faibli. En 1991, Paris lui consacre une grande rétrospective ; et depuis 1982, un musée privé présente ses œuvres à Saint-Idesbald, où on peut aujourd’hui trouver la plus importante collection autour de l’artiste. Jusqu’à la mort de sa femme, amour de sa vie, le peintre n’a jamais cessé de créer, grâce à son imagination, dont il fit preuve jusqu’à sa mort, à l’âge de 96 ans.