Friedlaender, Johnny

Le peintre Johnny Friedlaender était aussi un graveur passionné, précurseur des techniques modernes de la gravure à l’eau-forte en couleur. Il a rompu avec les techniques traditionnelles de la gravure par un style personnel. L’artiste n’a eu de cesse d’améliorer la technique par des expériences constantes. D’ailleurs, beaucoup d’artistes de renom ont partagé ses recherches techniques dans son atelier, à Paris.
 
Fuyant sa ville natale Pless, Friedlaender s’installe en Pologne en 1921, où il étudie au sein de l’académie d’arts plastiques. Il obtient sa maîtrise auprès d’Otto Mueller, artiste du célèbre groupe « Die Brücke ». Dès cette première phase de création, Friedlaender a principalement travaillé la gravure sur métal. Il n’existe donc que très peu de lithographies ou de sérigraphies de l’artiste.
 
Il fuit la guerre pendant un temps, en se déplaçant constamment, jusqu’à ce qu’il s’installe à Paris avec sa femme en 1937. Il y produit gravures et aquarelles pour un hebdomadaire littéraire, et prend part à plusieurs expositions de groupe ayant pour commissaire Gaston Diehl. En 1948, il expose à Copenhague. Dans les années qui suivirent, Friedlaender a gagné une reconnaissance internationale grâce à de nombreuses expositions dans des métropoles comme Tokyo, San Fransisco, New-York, Paris, à la Triennale de Milan, à la Biennale de Sao Paulo et enfin au Museum of Art de Tel-Aviv. Si ses premières œuvres sont encore expressionnistes, les suivantes devinrent progressivement graphiques et abstraites. En 1956, il devient professeur à la Kunstakademie de Salzbourg. Quelques années avant la mort de Friedlaender, en 1987, la Kunsthalle de Brême lui accorde une grande rétrospective. Aujourd’hui encore, ses gravures en couleur sont reconnues dans le monde entier.