Saint Phalle, Niki de

Lorsque Niki de Saint Phalle présenta sa première sculpture « Nana » en papier mâché au milieu des années soixante,
c'était évident : la menace du mal féministe grondait. Ses «  nanas » plantureuses et joyeusement militantes aux couleurs
vives ne représentaient vraisemblablement pas la femme telle que la société la voyait à l'époque, mais personnifiaient
plutôt l'auto-détermination de la femme au-delà de tous les canons de beauté tout en faisant référence, de manière aussi
naïve que provocatrice, à la sexualité et au rapport au corps.

A travers ses gigantesques sculptures et installations, mais aussi ses estampes originales, malheureusement rares, parmi lesquelles des sérigraphies et des lithographies, l'artiste déclarait directement et sans détour la guerre artistique au machisme de l'époque.