Uhlig, Max
*1937 Dresden (DE)Max Uhlig, né à Dresde en RDA, a voué son art à la représentation de portraits expressifs et de paysages abstraits. Il a débuté ses études à l’Académie des Beaux-arts de Dresde, où il a étudié auprès de Hans Theo Richter. C’est en 1968 qu’il commence à travailler la lithographie. Il reçoit, en 1987, le prix Käthe Kollwitz. C’est le début d’une reconnaissance accrue en Allemagne où il accumule les prix jusqu’en 2005.
L’art de Max Uhlig frappe par son unité : les figures qu’il représente sont esquissées en portrait, de face. Les visages sont traversés par une myriade de traits ondulants. Ces traits, forment la marque d’Uhlig, et semblent couler du front au bas du visage. Les compositions ainsi créées paraissent tantôt figées, comme pris dans une cage effilée, tantôt particulièrement vivantes, prêtes à bouger. Quand il utilise des couleurs, à la manière d’un Garache, ce n’est que pour tendre vers le rouge, en représentant des visages à la carnation fantasque issue de ses visions surréelles. La frontière entre figuration et abstraction n’existe pas dans son œuvre, car le même trait est employé pour figurer comme pour s’extraire du sens. Si notre cerveau ne décodait pas automatiquement une main ou un visage, les traits d’Uhlig formeraient de puissantes abstractions.
Le catalogue raisonné des estampes de Max Uhlig est en construction, et on ne connaît pas l’étendue de son œuvre gravée. Il est certain que la gravure d’un côté, par l’importance du trait, et la lithographie, de l’autre, par la dynamique du dessin, sont deux outils que Max Uhlig emploie régulièrement de manière à étendre la portée de son œuvre. De nos jours, les œuvres si expressives de l’artiste sont conservées dans les principaux musées allemands. Au-delà, ses estampes sont visibles au Musées d’Art Moderne (MoMa) de New York, au musée Albertina de Vienne ou encore à la BNF de Paris.